Sénateur Broers, ignorance ou raciste ?

1890.JPGDe plus en plus, on constate que M. Broers n’a de la considération que pour les Fouronnais « nés natifs » (« geboren en getogen Voerenaar »). J’avais cru que les Néerlandais échappaient à son mépris, mais dans un commentaire récent concernant Benoît Houbiers, j’ai constaté que l’ascendance hollandaise ne suffisait manifestement pas.

Et c’est ainsi qu’il s’autoproclame le seul et unique Fouronnais siégeant depuis 1890 au Sénat. On lui a effet rapporté qu’un docteur Heynen de Fouron-le-Comte aurait siégé dans la Haute Assemblée à cette époque et que ce Monsieur se serait illustré par les vitraux qui portent son nom à l’église de Fouron-le-Comte. Belle carrière politique, n’est-ce pas?

Par oubli, inculture ou racisme? Il oublie en effet que Jean-Marie Happart, habitant de Fouron-Saint-Pierre, a été député de 1985 à 1991, puis sénateur coopté de 1991 à 1995 et enfin sénateur élu direct de 1995 à 2007. Voilà quelques pas que le tout frais sénateur d’aujourd’hui devrait accomplir.

Il oublie aussi un des pères du mouvement wallon, Alfred Magis de Fouron-Saint-Pierre (celui qui a construit le château … Magis), député de 1882 à 1890 et ensuite sénateur jusqu’en 1920.

C’était un petit rappel de deux longues carrières au Sénat. H. Broers n’y siégera pas aussi longtemps puisque l’objectif de son parti est de faire disparaître le Sénat.

Mais il semble que pour notre sénateur d’un jour tout ce qui n’est pas « geboren en getogen » ne compte pas. Serait-ce autre chose qu’une forme de racisme?

8 réflexions sur « Sénateur Broers, ignorance ou raciste ? »

  1. Petite bafouille sans prétention
    Les Fourons ne seront plus jamais wallons !
    Aujourd’hui et pour toujours apprenez désormais à dire Voeren.
    C’est désormais inéluctable et irréversible : Les Fourons ne seront plus jamais wallons!
    Broers, le Bourgmestre , celui qui a rendu les Fourons à la Flandre est récompensé et reconnu : Il sera un sénateur NVA.
    Un geste fort qui clos tout retour en arrière et qui en dit long sur les intentions du parti de Bart De Wever .
    Nous nous n’en doutions pas, d’autres essayent encore de vous faire prendre des vessies pour des lanternes.
    Hier c’était le tour des autres protagonistes de l’épisode Fouronnais les frères Happart qui abandonnaient le navire au profit d’une carrière bien remplie au PS …curieux….
    Serait il audacieux d’affirmer que la trahison des Happart à donc bien servi les intérêts de la Flandre. Que toutes les trahisons du PS feront de même.
    Bon après les Fourons ….la périphérie et la scission BHV
    Que les Wallons ne s’illusionnent pas et ne venez plus parler de référendum et de reconnaissance démocratique ou encore de minorité et encore moins, d’un retour au sein de la Wallonie, les partis francophones officiels n’en n’ont rien à cirer….
    A quand le sursaut amis fouronnais,
    A La prochaine échéance électorale si vous le pouvez encore…votez ….enfin wallon

  2. Puisque vous dites toujours que des « étrangers comme Palmans, Sweron, … », je considère que vous pensez de même des frères Happart, de Monisuer Henen, … Et puis, cessez de dire que les « Hollandais » (avec votre out grand mépris connu!!!) sont des étrangers. En 1900 il y en avait déjà 600 chez nous. Ces familles se sont agrandies et puis il y a encore les nouveaux, venus les dernières décennies. Cela fait un grand nombre de personnes qui se sont adaptées à Fouron. Tout autre que ceux qui sont venus sans vouloir s’adapter!!!! Le Fouronnais, pourtant pas extrémiste flamand du tout, m’a confirmé le fait que je suis le seul fouronnais d’origine au poste de sénateur après M. Heynen. Je n’ai pas fait de recherches personnellement. Je vous rappelle que les frères H ne sont pas natifs des Fourons et pour ceux qui ne la sauraient pas: ils sont seulement venus habiter chez nous en 1964, après le passage au Limbourg. Il leur conviendrait donc de s’adapter à leur nouveau statut de Limbourgeois. Ce qu’ils n’ont jamais voulu faire. Tant pis pour eux naturellement. Ils refusaient d’apprendre notre langue et ont fait de toute une génération des uniligues francophones. Que je suis heureux que mes parents m’ont obligé d’apprendre le français et d’autres langues! Quel avantage sur ceux qu’on défendait de le faire et qui sont muets en néerlandais.
    Pour celui qui se trompe: je n’ai pas rendu les Fourons à la Flandre. J’avais 11 ans en 1962 quand on votait la loi! Je suis donc né en province de Liège, j’ai fait mes primaires dans l’école communale (!) dans cette province en ceci en néerlandais. il n’y avait pas d’enseignement en français!!!! C’est seulement après le passage au Limbourg et dans le système des facilités qu’on a créé des écoles francophones. Il faut que toute la Wallonie se rende compte de ces faits!

  3. Je n’accepte pas du tout que vous suggestiez que je serais raciste. Je ne le suis pas, je ne le serais jamais. Au contraire! Je m’y oppose partout et toujours. J’ai l’avantage que je ne suis jamais prononcé de la même façon sur les francophones que vous le faites sur les Néerlandais! Et j’en suis fier. Comme je suis fier de rester fidèle à mon équipe wallonne du Standard. Et de rester supporteur de Phil Gilbert (avec une amie fouronnaise). Oui, aussi en étant sénateur flamand. Et pourquoi pas?

  4. Je note avec plaisir que Monsieur Broers n’est pas raciste. D’ailleurs, je ne parlais que d’une forme de racisme.
    Je lui ai déjà proposé d’aller vérifier, avec lui, dans les registres de population des 6 villages fouronnais, ce que les 600 Hollandais de 1900 sont devenus.
    Si leurs descendants ne sont pas encore Belges, il faut avouer que ces Hollandais de 1900 n’étaient pas très enclins à « s’adapter ». De plus, la population fouronnaise a diminué depuis 1900 (contrairement à ce qui se passe dans toutes les communes voisines), tandis que le nombre de Hollandais est passé à près de 1100. Phénomène sociologique, économique ou fiscal à examiner quand même?

  5. @ Huub Broers : je repose la question déjà posée dans un commentaire précédent, à laquelle vous n’avez pas répondu. Si la commune des Fourons ne disposait pas de facilités, y accepteriez-vous un enseignement francophone, vous qui êtes maintenant sénateur N-VA ?

  6. « Broers, le Bourgmestre , celui qui a rendu les Fourons à la Flandre est récompensé et reconnu ». Et bien, qu’on continue à jouer. J’avais 11 ans lorsqu’on votait la forntière linguistique et presque 12 ans le 1er septembre 1963 lors du passage de notre commune au Limbourg!!!
    Enseignement en français! Rappelez-vous que ce sont (Jean-Louis Xhonneux ne me contredira pas!) à grande majorité les Flamands qui ont accepté et voté la loi linguistique permettant l’enseignement en français. Et puis; est-ce que j’accepte l’enseignement francophone? Vous ne semblez pas connaître les Fourons trop bien. Si non vous sauriez que l’enseignement francophone loue des locaux de la commune et que j’ai – avant la fin du terme!! – renouvelé leur contrat avec la commune. Ils auraient peut-être, ce qu’ils disaient aux gens aux éléctions, préféré que je refuse pour pouvoir dire « quelle sorte de flamingant » je suis. Mais non, vous ne me piégerez jamais dans ces choses. Jamais! Je sais ce qui me reste à faire et je le ferai. Je ne changerai pas d’attitude. Tout le beau monde Retour à Liège (Libertés) a proclamé pendant des décennies qu’il n’y avait pas de différence entre Broers-le-CVP-CD&V et les Volkunies-N-va. Donc pourquoi y aurait-il un changement d’attitude maintenant? Je resterai fidèle à mes idées en respectant très bien ceux qui parlent et préfèrent le français. C’est surtout cela le grand changement qu’on a connu chez nous depuis 2001: le respect pour tous!

  7. « Le respect pour tous »? Sauf pour les élus des Francophones, évidemment. Il faut voir comment ils sont traités au conseil communal.
    « Le respect pour tous »? En appliquant les circulaires Peters, etc. dont le but évident est le harcèlement des Francophones.
    Pour en revenir au débit de la réponse de Huub Broers du 24 juillet, il faut préciser que le Gouvernement de l’époque a dû revoir son projet en promettant plus des facilités pour qu’il puisse passer au Sénat. Il faut savoir qu’une première mouture avait échoué au Sénat et que la procédure avait dû être recommencée. Du coup, le gouvernement de Théo Lefebvre a dû renforcer la promesse de facilités et notamment créer le poste de commissaire d’arrondissement-adjoint pour assister la population francophone.

  8. @ Huub Broers : je ne suis pas des Fourons, en effet, étant un Français ayant habitué à Bruxelles pendant huit ans, puis Tournai. Mais je suis la question fouronnaise d’assez près, jusque dans votre blog personnel, ayant appris suffisamment de néerlandais pour suivre les arguments des deux camps.
    Merci pour vos précisions concernant l’enseignement en français, je suis heureux de voir que vous ne le rejetez pas, au contaire. Je ferais juste remarquer un paradoxe : cet enseignement en français est liée aux facilités dans votre commune, sans quoi il serait tout bonnement illégal. Or ces facilités, vous-même et votre nouveau parti souhaite les voir disparaître. Alors ?
    Dernière chose : question respect des francophones par la N-VA, j’ai en mémoire un jeune militant de ce parti qui lors d’un reportage de la RTBF à Renaix, s’indignait qu’un interviewé (francophone) de cette ville parle français devant la caméra… Ça, combiné aux slogans genre « laat Vlaanderen niet verst(ri)kken », attaque ad hominem sur Di Rupo, aux camions pleins de billets de monopoly devant Strépy-Thieu, aux distributions de porte-clés avec voitures miniatures représentant celles que les parasites wallons soi-disant empêchent les pauvres Flamands d’acheter… Voyez-vous, Monsieur Broers, si j’étais Flamand, je serais fier de ne pas voter N-VA, a fortiori d’en être membre.

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