La politique d’exclusion du C.P.A.S. des Fourons

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Comme ancien président du C.P.A.S. des Fourons, j’ai été dégouté cette semaine par une nouvelle initiative de la majorité flamande de cette commune qui ne fait pourtant rien d’autre que d’appliquer les fameuses circulaires du gouvernement flamand.
Un ami âgé (95 ans le 21 juillet prochain) m’a téléphoné pour me signaler qu’il recevait maintenant en flamand les factures pour les repas à domicile qui lui sont facturés par le C.P.A.S. des Fourons. S’étant renseigné, il lui a été répondu que c’était un ordre du président, le docteur G. Ernon.

Ne pas respecter le choix linguistique de ses clients, c’est une exclusion intolérable pratiquée par le C.P.A.S. des Fourons, surtout lorsqu’il l’applique à l’égard de personnes âgées et démunies qui n’osent probablement pas se défendre, sous la menace de perdre le peu de confort dont elles peuvent jouir.

L’exclusion n’est pas seulement économique ou financière, mais aussi sociale. Le gouvernement flamand a même ajouté une catégorie: l’exclusion linguistique. Toutes les personnes sont pourtant égales devant la loi et ont droit à une égale protection de la loi, et, de plus, la loi doit interdire toute discrimination et garantir à toutes les personnes une protection égale et efficace contre toute discrimination, notamment de race, de couleur, de sexe, de langue, de religion, d’opinion politique et de toute autre opinion, d’origine nationale ou sociale, de fortune, de naissance ou de toute autre situation (Déclaration universelle des Droits de l’Homme).

Pourquoi ce principe universel n’est-il pas appliqué au C.P.A.S. des Fourons dirigé par l’apparemment débonnaire président Ernon?

4 réflexions sur « La politique d’exclusion du C.P.A.S. des Fourons »

  1. J’ai contrôlé et ce que tu dis est « un peu plus que coloré ». Le bonhomme habite Mouland et il est très « politique ». Chacun a le droit de demander ses documents en français. On le respecte. Mais en respectant les lois, les décrets, les circulaires approuvés par le Conseil d’Etat. Mais ce qui est étrange c’est que vous ne respectez et n’acceptez pas de vivre dans une commune de la région flamande. Comme le disait Jean levaux au conseil communal. Il faudrait le faire un jour pour faciliter les choses. Comme nous respectons le droit personnel de la liberté linguistique. Il n’y a que ce chemin. Crois-moi. Même en Wallonie on l’a compris et on suit cette logique. On ne parle plus du problème Fouronnais. Sauf peut-être aux élections. Et nous, nous travaillons à la bonne entente entre les Fouronnais. Faites le même effort! Merci.

  2. Tu parles de discrimination? Tu trouves donc qu’on est discriminé quand on ne nous parle qu’en français à Liège? Moi pas. Je m’adapte à grande volonté à eux. Tu sais quoi: en Wallonie, je me sentirais Wallon avant tout! Même à Comines, Flobecq ou Enghien, pourtant des communes à facilités. C’est une attitude personnelle. Si tout le monde essaierait de le faire, il n’y aurait plus de problèmes linguistiques dans ce pays.

  3. Par son avis du 20 mars 2009, la Commission permanente de Contrôle linguistique a donné raison à André Lefebvre, car il a toujours reçu toute sa correspondance qui lui était adressée par le CPAS des Fourons en français.
    « Le document aurait donc dû être envoyé dans la langue que le particulier a utilisée dans le contrat », conclut la Commission en déclarant la plainte recevable et fondée.

  4. Malgré l’avis de la Commission permanente de Contrôle linguistique, le C.P.A.S. persiste et a encore envoyé une nouvelle facture en néerlandais à son client.
    La loi est pourtant claire et les actes non conformes à la loi linguistique sont nuls d’office. Le client peut-il refuser de payer cette facture?

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