Laissons la place à Bart

EDR_BDW.jpg

Comme Huub Broers l’annonce sur son blog, les négociateurs francophones vont encore se faire « rouler » s’ils croient obtenir quelque chose en échange de la promesse du vote d’une loi spéciale qui limiterait la portée des circulaires Peeters et consorts en imposant aux Francophones qui souhaitent l’application des facilités de faire périodiquement (une fois par an ?) une déclaration dans ce sens.

D’abord, comme d’habitude, il faudra se contenter d’une promesse et, comme précédemment (cfr. le gouvernement Tindemans qui allait inscrire un paragraphe spécial dans la Constitution pour sortir les Fourons de Flandre) la promesse ne sera peut-être pas tenue par les hommes politiques flamands le moment venu, lorsqu’ils auront engrangé la contrepartie concédée par les francophones.

Ensuite, le poison se trouve déjà dans le commentaire de Huub Broers puisqu’il dit que, en acceptant cette concession flamande sur les circulaires, les négociateurs francophones accepteraient définitivement que la langue exclusive des administrateurs est le néerlandais. C’est tout le contraire de ce qui a été négocié dans le cadre de la loi de pacification puisque la connaissance irréfragable du néerlandais y a été introduite pour mettre à l’abri des chambres flamandes du conseil d’état les élus qui n’auraient pas cette connaissance. C’était bien le surréalisme belge qui avait inventé cette connaissance irréfragable… Mais elle devait permettre aux échevins et conseillers communaux francophones de continuer à s’exprimer, au moins oralement, en français.

Enfin, pourquoi faudrait-il faire une concession à ce sujet puisque les facilités se trouvent clairement et pour toujours (bétonnées constitutionnellement disait Dehaene) dans la législation linguistique?

De plus, certains négociateurs seraient sur le point de faire des concessions sur des principes (droits des francophones établis en Flandre) en échange de fric (pour Bruxelles). C’est un véritable scandale.

Les propos de Bart De Wever de ce soir sont pires encore, mais c’est ce que beaucoup de Wallons craignent depuis longtemps, si Elio veut être Premier Ministre, il doit faire plus de concessions sur le dos des francophones ! Dans ce cas, il serait plus prudent de laisser la place de Premier Ministre à Bart et de lui demander de faire des concessions.

3 réflexions sur « Laissons la place à Bart »

  1. Quand on refuse de comprendre qu’il y a une toute grande différence entre notre commune et d’autres autour de Bruxelles! Se faire rouler? Dans vos yeux oui. Dans mes yeux il faudra donner pour recevoir. Si les francophones fouronnais devraient demander tous les (p.e.) 6 ans la confirmation de leur volonté d’avoir des facilités à la commune, c’est un pas en avant pour eux. Ou non? Je sais naturellement que ce pas vaut aussi la volonté d’avouer que notre commune est et restera pour toujours une commune de région flamande où les facilités sont des exceptions au régime unilingue flamand de la gestion. Faites ce pas.

  2. N’oublie pas qu’un poste ministriel n’intéresse pas beaucoup Bart. Il veut travailler et convaincre et ne demandera personnellement pas un poste de ministre. Malheureusement, il sera probablement obligé dele faire pour donner confiance aux… Wallons!!!! Difficile à comprendre pour certains, mais qui se connaît un peu en politique comprendra ce que je veux dire.

  3. Non, Monsieur, les facilités ne sont pas une exception, pas plus qu’elles ne sont transitoires : elles sont la règle à Fourons où la situation est d’application depuis 1963, contre la volonté de ses habitants qui ont plébiscité une appartenance francophone lors d’un recensement linguistique avant le transfert (on peut même parler d’annexion) à la Province de Limbourg.
    Et, quand on parle de  » se faire rouler « , on remarque chaque jour de plus en plus que vos (nouveau et ancien) Présidents de parti adoptent un profil soi-disant dans l’intérêt de l’Etat (c’est ce qu’on explique dans les médias flamands), mais plutôt au profit de Mater Flandria (c’est ce que les Francophones ont compris déjà depuis longtemps), alors que l’on négocie pour la formation d’un Gouvernement fédéral, à ambition nationale.
    Vos derniers commentaires démontrent une chose, que pas mal de Fouronnais ont eux aussi bien compris : vous ne travaillez pas (ni au Sénat ni à la Commune de Fourons) dans l’intérêt de tous vos administrés !!!

Les commentaires sont fermés.