Belges non admis à Maastricht

Les Pays-Bas interdisent l’accès des coffeeshops aux étrangers dès le 1er mai. La ministre Milquet craint des effets secondaires chez nous et prend des mesures

Canabis.jpg

 

Les citytrips vers Maastricht, aux Pays-Bas, risquent de prendre une tournure plus touristique… À partir du 1er mai, les critères d’accès aux coffeeshops néerlandais seront en effet renforcés dans les provinces néerlandaises frontalières avec la Belgique.

 

Maastricht attire un grand nombre de consommateurs de drogues douces vendues dans ses coffeeshops. Qu’ils soient belges, français, luxembourgeois, voire allemands.

 

Ces magasins d’un genre un peu particulier ne seront toutefois plus accessibles qu’aux personnes résidant aux Pays-Bas. Et donc plus aux étrangers qui avaient l’habitude de venir s’approvisionner aux Pays-Bas. Les provinces visées sont celles de Zélande, du Brabant septentrional et du Limbourg néerlandais. Les nouvelles règles seront étendues à tout le territoire néerlandais dès 2013.

 

“La nouvelle politique des Pays-Bas pourrait avoir des effets secondaires dans notre pays” , a réagi Joëlle Milquet (CDH), la ministre de l’Intérieur. Qui cible des “conséquences telles que le déplacement des ventes illégales en Belgique, l’augmentation des phénomènes de drug runners (rabatteurs) ou l’augmentation de la production interne en Belgique”.

 

La ministre a dès lors annoncé de nouvelles mesures. Il s’agit “non seulement de renforcer la collaboration avec les autorités néerlandaises […] mais aussi de renforcer la collaboration et le soutien entre la police fédérale belge et les polices locales” .

 

Joëlle Milquet a notamment organisé vendredi passé une concertation avec les différents bourgmestres et chefs de corps des communes des régions frontalières aux Pays-Bas. La police fédérale a également été associée. Le sénateur-bourgmestre fouronnais Huub Broers y assistait, accompagné de Maïke Stieners et du Chef de la zone de police H. Vanderhoven. Marcel Neven, député-bourgmestre de Visé, était également présent avec son secrétaire communal et son chef de zone de police. Albert Stassen et Jo Wiertz, commissaires d’arrondissement, représentaient leurs gouverneurs respectifs.

 

Parmi d’autres, “il s’agira d’augmenter la présence tant des policiers locaux que des policiers fédéraux, principalement dans les zones frontalières, sur les routes et dans les trains” . “L’objectif est d’intervenir rapidement, et de manière visible, afin de donner un message clair aux membres potentiels du tourisme de la drogue, selon lequel le glissement en termes d’approvisionnement illégal ne sera pas toléré” , dit encore la ministre. 

 

Les zones de police de Visé, Fourons, Riemst et Lanaken recevront donc des agents supplémentaires de la police fédérale (entre 5 et 15) pour les aider dans la lutte contre le tourisme de la drogue. Ces agents supplémentaires exerceront des contrôles aux frontières. La police de la route et la police des chemins de fer pourront être appelés à la rescousse.


Sur base des informations de « La Dernière Heure » et « Het Nieuwsblad ».


Une réflexion sur « Belges non admis à Maastricht »

  1. Bonjour Monsieur Xhonneux,
    Me serait-il possible d’utiliser votre article, que je trouve très bien écrit, dans mon blog Sudinfo Bassenge ? Le but, étant bien entendu d’informer mes lecteurs de Bassenge.
    D’autre part, ne seriez-vous pas intéressé de gérer un blog Sudinfo sur les Fourons ?
    Amicalement,
    Roger Wauters

Les commentaires sont fermés.