Limbourg à la Fête du Peuple fouronnais!

 

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Limbourg est initialement le nom d’un éperon rocheux situé en bord de Vesdre sur lequel fut constuit au 10ème, voire au 11ème siècle, un château qui devint celui des comtes puis des ducs de Limbourg dont le duché a existé de 1070 à 1288 comme territoire indépendant dans le St-Empire Romain.

Il comprenait à cette époque en gros la plus grande partie du Pays de Herve, y compris l’actuel canton d’Eupen et 2 des 6 villages fouronnais (Rémersdael et Teuven).

Conquis en 1288 par Jean 1er de Brabant, il constitua à partir de cette époque le Brabant-Limbourg qui suivit les autres principautés belges sous les régimes bourguignons, espagnols et autrichiens.

Administrativement, le duché de Limbourg  constituait avec le Luxembourg une enclave séparée du reste des provinces des Pays-bas par la principauté de Liège (dont faisait partie l’actuel Limbourg belge). Le duché de Limbourg fut progressivement étendu  administrativement aux 3 autres « territoires d’Outre Meuse » à savoir le comté de Dalhem (qui comprenait les 3 villages fouronnais les plus à l’ouest), le Comté de Valkenburg et la Seigneurie de Rolduc, soit donc l’intégralité du Pays de Herve actuel et tout le sud du Limbourg néerlandais actuel. Cette situation perdura jusqu’à la fin de l’ancien régime (il n’y avait qu’une seule assemblée d’état, laquelle siégeait à la Couronne à Henri-Chapelle)

En 1795 les Français, qui avaient envahi nos provinces, redécoupèrent le territoire en créant les départements de l’Ourthe (l’actuelle province de Liège plus les Fourons) et le département de la Meuse Inférieure (les actuelles provinces de Limbourg néerlandais et de Limbourg belge, moins les Fourons). Leur critère de découpage était essentiellement la distance de chaque village par rapport au chef-lieu de canton).

En 1815 au traité de Vienne, les Pays-Bas héritent de ces 3 provinces moins les cantons de l’Est, ne rétablissent plus les anciennes principautés mais reprennent les anciens noms qu’ils attribuent aux territoires dessinés par les Français.

C’est ainsi que le département de l’Ourthe devient la province de Liège et le département de la Meuse inférieure devient le « Limbourg ».

Si pour la partie actuellement néerlandaise, l’expression n’était pas usurpée puisque le comté de Valkenburg et la Seigneurie de Rolduc étaient parties prenantes du duché de Limbourg depuis l’unification des territoires d’outre Meuse, il n’en allait pas de même pour l’actuel Limbourg belge qui n’était autre que l’ancien comté de Looz.

Lorsque, en 1839 les deux Limbourg furent séparés par l’acceptation du traité des 24 articles par Guillaume de Hollande, les Belges ne changèrent plus le nom usurpé et prirent même les armoiries de l’ancien duché dont aucun cm2 de la nouvelle province n’avait fait partie…< /p>

Cela perdura jusqu’au rattachement des Fourons aux Limbourg en 1963 puisque 2 villages Fouronnais avaient fait partie de l’ancien duché originel de Limbourg (Rémersdael et Teuven) tandis que Fouron-le-Comte, Fouron-St-Martin et Mouland avaient été englobés administrativement avec le reste du comté de Dalhem dans le duché de Limbourg depuis le XVIème siècle.

Pour la petite histoire, on ajoutera que, à la fin du XXème siècle, la province belge de Limbourg opta pour ajouter à ses armoiries (celles usurpées du duché) les anciennes armoiries du comté de Looz, lesquelles sont constituées de bandes jaunes et rouges qui figurent sur les armoiries de la province de Liège.

Cela donna de l’urticaire à l’actuel bourgmestre de Fourons car ces bandes jaunes et rouges ressemblent furieusement au drapeau de l’Action fouronnaise…

En conclusion, les seuls vrais Limbourgeois dans l’actuelle province belge du Limbourg sont les Fouronnais, les autres en ont usurpé le nom en 1815.

Albert Stassen

 

La Ville de Limbourg et les communes de Woluwe-Saint-Lambert et Anthisnes sont les invités d’honneur à la Fête du Peuple fouronnais cette année. Une charte d’amitié sera signée entre ces invités et la population fouronnaise.

La Ville de Limbourg sera représentée par son bourgmestre Jean-Marie Reinertz qui connaît très bien le territoire fouronnais puisqu’il y participe au moins une fois par an à la marche des Fourons depuis une trentaine d’années.

Anthisnes sera représentée par son bourgmestre et ministre Marc Tarabella.

Olivier Maingain, député et président du F.D.F., est aussi bourgmestre de Woluwe-Saint-Lambert qu’il représentera dimanche à la Fête du Peuple fouronnais dont il est un habitué depuis de longues années.