Comparez les versions

Voici le texte de l’interview de José Happart, tel qu’il a été publié dans "La Meuse" du 8 août 2007:

JHappart20070808

Je vous invite à lire le commentaire fait sur un autre blog à propos de ce texte. Après un tel commentaire, est-il encore possible de croire un mot de ce que dit ou écrit ce commentateur?

7 réflexions sur « Comparez les versions »

  1. Et bien oui, comparez-les! Et lisez surtout le dernier alinea de l’article de La Meuse! Je reprends cette prhrase pour vous faciliter les choses: « Le président du Parlement Wallon affirme qu’on peut réfléchir au confédéralisme. Et sa réflexiion est plus de nature à sauver la Belgique qu’à la trucider ». Où est donc la différence avec l’article sur mon blog????????? La dernière phrase? Et puis, le résultat sera le même: la cohabitation dans une Belgique confédérée. Exactement ce que Retour à Liège craint en moi pas.

  2. Quand on accepte de réfléchir à une solution, c’est qu’on accepte éventuellement d’en discuter et de négocier. Si la solution de José Happart est de dire oui pour le confédéralisme, mais en rendant d’abord Fourons à la Wallonie, est-ce que tu seras toujours aussi enthousiaste?

  3. C’est vrai, pourquoi un tyran bien installé dirait oui à ce genre de bêtises? Parce que, dans un élan de lucidité, il se rendrait compte qu’écraser ses voisins sous prétexte qu’ils parlent une autre langue que le flamand, ce n’est pas bien du tout…Parce qu’il se rendrait compte que prôner l’ouverture face caméra et faire ce qu’il fait en coulisse, c’est être hypocrite et faux jusqu’au bout des ongles? Parce qu’il se rendrait compte que finalement les gens comme lui finissent toujours par avoir tort… mais pour se rendre compte de ce genre de choses, il faut un minimum de bon sens et je ne crois pas que ce genre de personne soit pourvue de ce genre de qualité…

  4. HUGUES DUMONT, professeur de droit constitutionnel aux Facultés universitaires Saint-Louis.

    Quelle est la définition juridique du confédéralisme?
    Il s’agit d’une association d’Etats qui restent indépendants et souverains et qui décident de gérer ensemble un certain nombre de matières. Ils le font à l’aide d’un traité international.
    A la base de la confédération d’Etats, on trouve donc non pas une constitution mais un traité.

    Quand vous entendez les propositions des partis du nord du pays de créer un «Etat confédéral», comment réagissez-vous en tant que juriste?
    Je tombe de ma chaise, c’est aussi simple que ça. Utiliser une notion aussi dépourvue de sens, c’est volontairement jeter le trouble dans les esprits, et ça me paraît nuisible à la qualité du débat intellectuel. En tant que spécialiste de la constitution, je dois vous dire que je suis assez choqué. Ceci dit, il faut faire la part des choses. Les politiciens flamands n’utilisent pas le mot «confédéralisme» dans son sens juridique.
    Ils en font un usage politique, et le mot reçoit dès lors une autre signification que celle que j’ai donnée.

    Précisément, quel sens donnent-ils à ce mot?
    Alors, si on «compile» les différentes revendications flamandes et qu’en plus, on lit un peu entre les lignes, on peut dire que, lorsqu’ils parlent de «confédéralisme», les partis flamands veulent en réalité:
    – un Etat où les compétences non expressément attribuées (dites «résiduelles ») reviennent aux Communautés et aux Régions, ce qui implique de ré-écrire complètement la Constitution belge;
    – un Etat où l’autonomie fiscale des entités fédérées est poussée jusqu’à son maximum, avec ce que cela entraîne comme conséquences de concurrence entre Régions à ce niveau. Autonomie fiscale qui s’accompagne bien sûr de transferts de pans entiers de la sécurité sociale vers ces mêmes Régions;
    – une réduction significative de l’autonomie de Bruxelles et de la Communauté germanophone (ce que l’on sait moins). Les inspirateurs du projet reprennent au confédéralisme l’idée de deux grands blocs autonomes, un wallon et un flamand, niant ainsi les spécificités bruxelloises et germanophones. La capitale serait appelée à être «co-gérée » par les deux Régions, mais surtout pas par elle-même;
    – un Etat fédéral réduit à sa plus simple expression, puisque même des matières comme la justice ou les relations internationales lui échapperaient désormais. Tout au plus gérerait-il encore des compétences comme la police, la défense et les pensions. Mais guère plus. En fait, il serait plus dépouillé que n’importe lequel des gouvernements centraux qui existent à l’heure actuelle. Ce serait l’Etat fédéral le plus faible de la planète, une sorte de coquille vide.

    Le confédéralisme» ne serait-il dès lors qu’une étape vers la séparation définitive du pays?
    Il faut être nuancé. Au sein des leaders politiques flamands, il n’y a pas d’unanimité sur l’objectif final à atteindre. Faut-il une Flandre indépendante ou pas? Les opinions divergent. Mais là où il y a consensus, c’est sur l’idée qu’il faut en tout cas préparer le terrain et mettre toutes les chances de son côté en cas de scission du pays. Le «confédéralisme » est une bonne façon de vider l’Etat de sa substance, et de mettre en même temps Bruxelles sous tutelle. Solution bien sûr très difficile à accepter pour les francophones.

    (Propos recueillis par Dominique Joucken pour L’Echo – mardi 7 août 2007)

  5. Voici les mots de Robert Collignon au Jour d’aujourd’hui 08 septembre. Je suppose que monsieur Collignon est l’homme qui était à vos côtés lors de plusieurs fêtes à Fourons? Il comprend la situation Belgo-Wallonne-Flamande! Moi aussi je dis: « Amis Wallons, n’ayez pas peur, on ira ce chemin ensemble et en solidarité ».
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    Wallons, n’ayez pas peur

    Et pendant ce temps les francophones se bercent de curieuses illusions, semblables en ça aux héros de Mnn qui considéraient le destin qui allait implacablement être le leur comme un scénario irréel. Quelle imprévoyance, quelle erreur de perspective que d’imaginer que la formation d’un gouvernement serait l’affaire de programmes à réaliser alors que rien ne se fera sans que la plupart des exigences flamandes ne soient prises en compte.Comment pourrait-il en être autrement quand il y va de la crédibilité des politiques flamands qui ont été élus, certains triomphalement, sur leur promesse de réformes institutionnelles accordant davantage de compétences à la Flandre?Et c’est donc bien le peuple flamand qui réclame son autonomie, n’en déplaise à ceux s’entêtent à ne vouloir voir les avancées séparatistes que manœuvres politiciennes. Les mêmes, qui sans doute, se refusent à accepter l’idée que le divorce est consommé, incrédibles qu’ils sont devant l’épilogue de la Belgique.N’hésitons pas d’aller plus loin, si demain 50% des Flamands veulent la fin de l’Etat Belge, je pense qu’au nom du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes, les francophones n’ont pas à s’y opposer.La procédure en divorce a été récemment simplifiée et désormais celui qui veut quitter la vie commune peut le faire avec moins de frais. J’invite, dès lors, les francophones à cesser de stagner dans la dramaturgie. On ne retient pas quelqu’un qui veut s’en aller, cessons d’être l’amant larmoyant de Brel, prêt à devenir l’ombre du chien de l’infidèle, nous devons constater l’échec, faut-il s’en réjouir ou s’en désoler?Ni l’un, ni l’autre: on ne se réjouit pas d’un échec mais les Wallons comme les Bruxellois doivent l’assumer avec fierté et dignité. Les Wallons ont connu dans leur histoire différents tourments, ils les ont surmontés vaillamment, paraphrasant Jean-Paul II, je leur dis : « Wallons, n’ayez pas peur. »

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