36ème Fête du Peuple fouronnais
La 36ème Fête du Peuple fouronnais s’est déroulée le dimanche 30 septembre 2012 à Fouron-Saint-Martin.
Forts du succès des années précédentes, les organisateurs ont reconduit la formule visant à sceller des liens d’amitié privilégiés avec d’autres communes. Pour cette édition 2012, toutes nos communes wallonnes limitrophes, Aubel, Visé, Dalhem et Plombières, ont été nos hôtes d’honneur.
Une belle occasion pour découvrir, en présence des édiles communaux, les étonnantes richesses patrimoniales, touristiques, culturelles et folkloriques de ces entités au travers de différents stands et animations.
La journée a débuté par un apéritif de bienvenue animé par l’Harmonie de Rémersdael-Teuven et l’ouverture des stands et expositions en compagnie des géants Tchantchès, Nanesse et Jean de Berneau.
Un petit cortège coloré, avec le « Houm Papa Band », le Prince carnaval de Plombières Michaël 1er, sa suite et quelques confréries, s’est rendu à la ferme pédagogique où un arbre fruitier à forte connotation symbolique a été planté.
Ensuite ont eu lieu les signatures des chartes d’amitié et les échanges de cadeaux avec les 4 communes choisies cette année.
La partie politique traditionnelle, qui rappelle la longue lutte menée pour faire triompher nos aspirations démocratiques légitimes, prendra un caractère particulier à quelques jours du scrutin communal. José Smeets et Nico Droeven ont profité de l’occasion pour présenter leurs co-listiers pour les prochaines élections communales.
A cette occasion, les représentants des partis politiques présents devaient répondre à 3 questions qui leur avaient été soumises quelques jours plus tôt.
La formation du gouvernement de 1988 a été précédée par une longue négociation qui a abouti à la "loi de pacification". Cette loi devait résoudre le problème fouronnais. On se rappellera les circonstances romanesques de la fin de cette négociation avec l'exclusion de Jean-Maurice Dehousse de l'équipe des négociateurs PS, la disparition de Guy Spitaels, comme de Gaulle à Baden-Baden, le sacrifice des élus PSC de Comines-Warneton par Gérard Deprez.
Malgré ses imperfections et son déséquilibre, cette négociation de la "loi de pacification" donnait quelques minces garanties aux Fouronnais.
Deux exemples:
1.La connaissance irréfragable de la langue officielle de la Région leur permettait en effet de continuer à s'exprimer, même au conseil communal, dans l'autre langue.
2.Un commissaire d'arrondissement-adjoint était nommé. Choisi dans la communauté francophone, il avait un rôle de médiateur pour cette communauté.
Et que retrouvons-nous aujourd'hui?
1.L'utilisation d'une autre langue que le néerlandais au conseil communal, au conseil de l'aide sociale, dans les conseils consultatifs communaux est considérée comme un trouble de l'ordre public (textuellement ainsi dans le règlement d'ordre intérieur du conseil communal).
2.Le commissaire d'arrondissement-adjoint Armel Wynants a atteint l'âge de la retraite et sa démission lui a été signifiée pratiquement le jour de son anniversaire. Il est remplacé provisoirement par Jo Wiertz qui avait été nommé commissaire d'arrondissement-adjoint des Fourons en 1983 en même temps que la nomination de José Happart comme bourgmestre.
Il tarde à être remplacé définitivement par un autre commissaire d’arrondissement adjoint francophone. Le Ministre des Affaires Intérieures flamandes, le NVA Geert Bourgeois, ne semble pas pressé et s’arrange de la situation actuelle. De notre côté, nous soutenons la candidature d’un citoyen francophone qui remplit les différentes conditions pour cette fonction.
La première question à laquelle nous vous demandons de répondre à cette Fête du Peuple fouronnais est la suivante:
Que fait votre parti pour sauvegarder l'esprit et la lettre de l'accord de pacification? Cet accord était insuffisant pour nous à l'époque, mais que fait votre parti pour que ce minimum soit respecté.
Nous voudrions également demander à l’orateur de votre parti de s’exprimer sur les deux questions suivantes:
- Un renouvellement des engagements quant à la garantie de liberté d’expression pour les Francophones et Wallons habitant les Fourons à quelques jours des élections communales.
- La majorité flamande a l’intention de vendre les derniers lopins de bois communaux et les dernières habitations communales. Parmi ces propriétés communales, les bâtiments de l’école francophone de Fourons qui devraient être vendus en 2013. L’intention de la majorité flamande étant de renflouer les finances communales tout en mettant nos enfants à la rue. Il convient d’être vigilants et d’anticiper cette décision. Le maintien de notre école tout comme le maintien de nos infrastructures culturelles et sportives font partie de nos priorités. Ces structures garantes d’une vie francophone et wallonne aux Fourons doivent être soutenues.
Les orateurs du jour étaient:
- Au nom de la Conférence des Peuples de Langue française, son secrétaire général, Monsieur Pierre-André COMTE, maire de Vellerat, secrétaire général du Mouvement autonomiste jurassien (voir le texte de son intervention).
- Pour le FDF, Monsieur le Député-Bourgmestre Damien THIERY (voir le texte de son intervention)
- Pour le CdH, Monsieur le Conseiller provincial, Jean-Paul BASTIN
- Pour le parti Ecolo: Madame la députée Monika DETHIER-NEUMANN.
- Pour le MR, Madame Christine DEFRAIGNE, Députée – Sénatrice
- Pour le PS, Monsieur le Vice-Président et Ministre du Gouvernement wallon Jean-Claude MARCOURT
Sont également intervenus, Monsieur José SMEETS, chef de groupe R.A.L. (Respect – Avenir – Libertés) qui sera entouré de tous les candidats R.A.L. aux élections communales.
- Monsieur José HAPPART, Président de l’Action fouronnaise, clôturera les allocutions.
Album photos de la 36ème Fête du Peuple fouronnais.
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